Syrie (depuis 2011)

« Sur la question syrienne, Crisis Action a coordonné la première campagne internationale qui a réussi à cibler les BRICS. Sans chercher à se placer sous le feu des projecteurs, Crisis Action a aidé des ONG d’Afrique du Sud, d’Inde et du Brésil à persuader leur gouvernement respectif, d’exiger, à l’occasion du sommet des BRICS, un accès humanitaire sans entrave en Syrie. Nous avons ainsi entrevu les effets que pouvait avoir un engagement effectif auprès des pays émergents »
Steve Price-Thomas, Responsable stratégie G20/BRICSAM, Oxfam International

Dès le début des violences en mars 2011, qui ont provoqué la perte de plus de 100 000 vies humaines et le déplacement de plus de 8.7 millions de personnes, Crisis Action a mené une réponse coordonnée avec les ONG partenaires. Nous avons tout d’ abord apporté un soutien au travail mené collectivement pour inciter et la Ligue arabe et l’ONU à adopter des mesures de plus en plus fermes.

Crisis Action a œuvré aux côtés de ses partenaires pour concevoir et mettre en œuvre un travail conjoint de plaidoyer en vue de :

• Convaincre la Ligue arabe d’adopter des mesures ciblées à l’encontre de la Syrie, telles qu’un embargo sur les armes, un gel des avoirs et une suspension de l’adhésion de la Syrie à la Ligue Arabe.
• Inciter le Conseil de sécurité de l’ONU à agir en renforçant les capacités de contrôle du respect des droits humains de la mission de l’ONU en Syrie.
• Parvenir à un accord du Conseil de sécurité de l’ONU sur une Déclaration Présidentielle afin d’améliorer l’accès humanitaire pour les millions de personnes dans le besoin en Syrie.

Le 15 mars 2012, date du premier anniversaire de la crise syrienne, Crisis Action a travaillé avec des partenaires, des dirigeants politiques et des personnalités du monde de la culture des pays émergents tels que le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Inde et l’Indonésie, pour encourager le Conseil de Sécurité à adopter, le 21 avril 2012, la Résolution 2043, autorisant le déploiement d’observateurs de l’ONU chargés de superviser un cessez-le-feu et d’ouvrir des enquêtes pour déterminer la perpétration de crimes.

Au début de l’année 2013, fort de ce succès avec les pays émergents, Crisis Action a soutenu une campagne avec des partenaires pour convaincre les BRICS d’inciter publiquement le Président syrien Assad à autoriser un accès humanitaire plus large en Syrie. Cela a permis la Déclaration du Sommet des BRICS en Mars qui appelle « toutes les parties à permettre et faciliter l’accès immédiat, sûr, libre et sans entrave des organisations humanitaires à tous ceux qui ont besoin d’assistance » (texte intégral disponible ici), ceci étant la position la plus forte à ce jour des BRICS sur l’accès humanitaire en Syrie.

Grâce à l’ impact de ce travail de campagne, une étape importante dans les efforts collectifs des partenaires a été franchie pour convaincre le Conseil de sécurité de l’ONU de pousser le Président Assad à autoriser un accès humanitaire libre et sans entrave en Syrie, y compris l’accès transfrontalier. Cette campagne multi-facettes, comprenant les travaux autour du Sommet des BRICS (voir ci-dessus), en direction de OCHA et de l’Assemblée générale des Nations-Unies, a abouti, le 2 Octobre 2013, à l’adoption unanime par le Conseil de sécurité d’une déclaration présidentielle (PRST) sur l’accès humanitaire en Syrie (la déclaration complète est disponible ici, et des exemples de la couverture médiatique ici et ici).

« La coalition internationale hors pair mise sur pied par Crisis Action dans le cadre de la campagne ‘Tous unis pour la Syrie’ a joué un rôle clé dans la création d’une dynamique d’action au sein du Conseil de sécurité de l’ONU un an après le début de la répression.»
Kamel Jendoubi, Président, Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH)